lundi 4 mai 2015

Le potager « autonome » de Ptite Grenouille



Voici mon potager : une petite surface de 200 m² environ, située à 750 m d’altitude dans le massif des Bauges, et au beau milieu des prés.
Une terre à cailloux - qui ne se mangent pas - malgré la soupe aux cailloux de nos grands-mères - où se côtoient insectes en tout genre ainsi que rongeurs et autres animaux des bois.
Et surtout un potager sans arrosage faute d’une source qui donne toute l’année.
Ma principale culture est la tomate avec un peu plus de 400 plants encore cette année - la liste est ici : http://ptitegrenouille-brox.blogspot.fr/2015/03/liste-des-tomates.html
Mais il y a aussi les haricots - plus de 50 espèces / an - les pommes de terre, les maïs, du traditionnel … et quelques autres curiosités - yacon, oca du pérou ….
La grande particularité est que ce jardin se débrouille quasiment tout seul, hors plantations et semis - quoique certaines variétés reviennent chaque saison : physalis, choux frisés, salades, tomates ... autant laisser germer, ça ne dérange en rien.
Je n’arrose quasiment jamais, je me débrouille pour semer et planter les veilles ou lendemains de grosses pluies et ça marche plutôt bien.
Ma « spécialité » est la tomate, toutes formes, toutes couleurs, tous calibres - voici ma méthode :
-          Je sème courant février et je repique normalement un mois après - sauf cette année bien particulière car très chargée,
-          J’installe au potager après les saints de glace, fin mai, avant n’est pas utile vue l’altitude
-          Ensuite je ne fais plus rien, sauf attacher sur fils tirés à l’horizontal, on peut voir l’installation sur la photo.
-          Les plants ne sont pas taillés ni arrosés sauf les années très très chaudes et seulement les plants qui souffrent.
Alors c’est vrai, les plants n’atteignent pas les grandeurs décrites, les fruits ne sont jamais au maximum de leur poids mais à quoi sert d’avoir une tomate de 1 kg dans l’assiette, je lui préfère deux tomates de 500 g d’espèces différentes … mais nous mangeons des tomates, variées et ça c’est le principal.
-          Pour les traitements contre le mildiou, entièrement naturels et seulement si la maladie apparaît.
Quand nous sommes malades nous nous soignons, rarement en préventif, là c’est pareil, si rien n’arrive - ça arrive certaines années - je ne fais rien, sinon, infusion de sauge et d’ail, en vaporisation avec du bicarbonate alimentaire, bien suffisant … sur des années normales  2014 est à proscrire …
Pour les autres récoltes, je désherbe les haricots mais pas à l’excès, j’ai remarqué l’an passé - 2014 année « inondée » où j’ai baissé les bras vu le temps et les conséquences sur les cultures - que les limaces s’en prenaient aux mauvaises herbes plutôt qu’à mes haricots. Il y avait assez à manger pour elles finalement.
Les pommes de terre se débrouillent aussi, je plante avec les enfants, je ne traite pas contre le mildiou, n’ayant jamais eu de grosses attaques et j’enlève les doryphores à mesure qu’ils apparaissent.
Les maïs et sorgho sont soumis au même traitement, semis avant / après une grosse pluie et zou, on laisse faire.
Les cucurbitacées de même, tous autres légumes au même régime.
… impossible me direz-vous, c’est vrai, les salades sont les privilégiées du potager, elles sont arrosées les journées les plus chaudes.
Et les sources coulants dessous le potager - il doit y en avoir deux - aident aussi en partie.
Mais une chose est sûre, plus on arrose un potager, plus il va produire, des fruits souvent assez fades si l’excès est là, mais à la première absence, tout réclamera de l’eau et n’y survivra pas.
Un peu de rudesse et de combativité feront du bien à tous vos légumes et ils vous le rendront par des fruits plus nombreux, certes, un peu plus petits, mais tellement plus goûteux !

Belle saison à tous !


                                        






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Cet article participe à l’événement inter-blogs "Un potager autonome" organisé par le blog de  Madorre, mon potager biologique . Pour découvrir ce qu'ont écrit les autres blogueurs, cliquez sur ce lien :  Voir la liste des articles des autres participants
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8 commentaires:

  1. Salut Sophie,

    Merci encore pour ce super article plein de bons conseils et pour ta participation à cet événement inter-blogs !

    A bientôt,
    Julia.

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    1. Coucou Julia,

      Merci à toi surtout pour ce bel évènement.
      Maintenant reste plus qu'une très belle saison pour oublier - du moins passer sur - 2014.

      Bises - Sophie

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  2. Je suis heureuse de lire ton article et de connaitre tes méthodes de culture
    tu as toujours fait ainsi où au départ tu fessait plus traditionnel?
    j'ai réussi à faire comprendre à zomme qu'il ne fallait pas trop arroser les tomates... 1 fois par semaine voir 2 quand il fait trop chaud...on est sur la bonne voie!!!
    quand on débute dans le jardinage (que la 3ème année qui commence) on a pas mal de choses à apprendre et surtout à comprendre!!!!

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    1. Coucou,

      Merci :)
      Au tout début, je n'avais que 20 plants maximum - sur un autre potager - du coup, un piquet un plant.
      Lorsque l'on m'a prêté ce potager, j'ai fait 150 plants donc adopté la méthode de beau-papa, seul soucis, pour les rames bois que je n'ai pas, donc j'ai innové et depuis mes fils à étendages de 20 m sont réutilisés chaque année.

      Pour l'arrosage, j'ai essayé au début d'arroser, mais point d'eau, fatigue à tout voyager, donc je combine avec le temps.
      Les productions sont moindre mais tant pis, on a assez pour en manger.

      Pour la non taille, c'est au départ plus un manque de temps et ensuite je me suis documentée.
      Au final, plusieurs disent la même chose. D'ailleurs si tu vas sur un des articles de Julia, tu verras, un autre explique le pourquoi des tailles ou non, intéressant.
      Le fait de tailler fait stresser la plante, ce qui fait qu'elle produit gros et rapide, mais avec nos saisons, plus bien nécessaire.
      Et pour moi, cela reste une plaie sur la plante, pas bien sain au final.

      Pour les traitements aussi, à chaque pluie, traiter, bah vu le nombre, donc en cherchant, j'ai trouvé et les années normales - hors 2014 - j'arrive à les soigner.

      Bon quand j'écoute les voisins, ils sont choqués, tant pis.
      Chacun sa méthode et eux sont en retraite, donc je fais à l'économie de temps.

      Je n'ai pas dis, pour le désherbage non plus, je suis bavarde :lol:
      mais je ne laisse pas la terre nue, j'enlève les mauvaises herbes mais les laisse sur place, une ineptie encore pour les voisins.
      Et j'ai remarqué l'an dernier que les limaces s'en prenaient aux mauvaises herbes plutôt qu'à mes haricots. Bon là elles m'ont mangé mes salades, et pas bien d'accord !

      Pour l'apprentissage du potager, ça vient tout seul - mes parents n'ont jamais fait ni compris d'ailleurs :lol: - en faisant on progresse.
      Pour l'arrosage des tomates, perso, pas une goutte mais mon terrain me le permet aussi.
      Il faut juste voir, quand le plant souffre, on arrose, sinon on laisse faire, le plant plonge ainsi dans la terre plus profondément et finalement se débrouille tout seul :)

      Aller je file :)
      Prochains semis et repiquage demain.

      Bises - Sophie

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    2. merci pour ces précisions ;) et bon jardinage

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    3. Merci à toi :)

      Belle saison - pour le moment un peu humide, de la patience donc.

      Bises - Sophie

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  3. A votre lecture et conseils d'anciens, je vais également tenter de ne pas arroser (ou presque) cette année. Peu de conseils vont dans ce sens mais n'ayant pas de serre, il faut que je tente autre chose. De toutes façons il y a quand même quelques gouttes en Bretagne... Kenavo et au plaisir de voir l'évolution de vos tomates ! Demat.

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    1. Bonsoir Demat,

      C'est vrai, certains préconisent 3 L d'eau mini par plant ... par jour ?!
      Pour moi, vraiment impossible.
      J'ai 400 plants minimum, j'ai d'ailleurs tout sorti sur le balcon cet après-midi, je ferai une photo :P - je vois ainsi lesquels sont à moi et les autres pour les demandes et les envois aussi :)
      Du coup, avec autant, impossible d'arroser même au moment du repiquage, donc je fais suivant le temps. Au moment du repiquage, il faut de la pluie avant ou après et des températures clémentes aussi, là ça va être bon , j'attends lles prévisions dimanche, si ça se trouve je commence mardi après-midi, j'ai hâte !

      C'est vrai, le temps est plus doux en Bretagne, je ne me souviens pas d'étés durs quand j'étais à Rennes.
      En fait, ce que j'ai pu lire à droite à gauche, il faut voir au matin, c'est normal qu'après une journée de chaleur, les plants souffrent, il faut voir au matin
      Si, les plants sont redressés le matin, ils n'ont pas soif, s'ils font la tête, il faut les arroser, tout simple ;)

      En tout cas, je te souhaite une belle réussite et une belle saison Demat :)

      Bises - Sophie

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