Voici mon potager : une petite surface de 200 m²
environ, située à 750 m d’altitude dans le massif des Bauges, et au beau milieu
des prés.
Une terre à cailloux - qui ne se mangent pas - malgré la soupe aux cailloux de
nos grands-mères - où se côtoient insectes en tout genre ainsi que rongeurs et
autres animaux des bois.
Et surtout un potager sans arrosage faute d’une source qui donne toute l’année.
Mais il y a aussi les haricots - plus de 50 espèces / an -
les pommes de terre, les maïs, du traditionnel … et quelques autres curiosités
- yacon, oca du pérou ….
La grande particularité est que ce jardin se débrouille
quasiment tout seul, hors plantations et semis - quoique certaines variétés
reviennent chaque saison : physalis, choux frisés, salades, tomates ... autant
laisser germer, ça ne dérange en rien.
Je n’arrose quasiment jamais, je me débrouille pour semer et planter les
veilles ou lendemains de grosses pluies et ça marche plutôt bien.
Ma « spécialité » est la tomate, toutes formes,
toutes couleurs, tous calibres - voici ma méthode :
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Je sème courant février et je repique
normalement un mois après - sauf cette année bien particulière car très chargée,
-
J’installe au potager après les saints de glace,
fin mai, avant n’est pas utile vue l’altitude
-
Ensuite je ne fais plus rien, sauf attacher sur fils
tirés à l’horizontal, on peut voir l’installation sur la photo.
-
Les plants ne sont pas taillés ni arrosés sauf
les années très très chaudes et seulement les plants qui souffrent.
Alors c’est vrai, les plants n’atteignent pas les grandeurs décrites, les
fruits ne sont jamais au maximum de leur poids mais à quoi sert d’avoir une
tomate de 1 kg dans l’assiette, je lui préfère deux tomates de 500 g d’espèces
différentes … mais nous mangeons des tomates, variées et ça c’est le principal.
-
Pour les traitements contre le mildiou,
entièrement naturels et seulement si la maladie apparaît.
Quand nous sommes malades nous nous soignons, rarement en préventif, là c’est
pareil, si rien n’arrive - ça arrive certaines années - je ne fais rien, sinon,
infusion de sauge et d’ail, en vaporisation avec du bicarbonate alimentaire,
bien suffisant … sur des années normales
2014 est à proscrire …
Pour les autres récoltes, je désherbe les haricots mais pas
à l’excès, j’ai remarqué l’an passé - 2014 année « inondée » où j’ai
baissé les bras vu le temps et les conséquences sur les cultures - que les
limaces s’en prenaient aux mauvaises herbes plutôt qu’à mes haricots. Il y avait
assez à manger pour elles finalement.
Les pommes de terre se débrouillent aussi, je plante avec
les enfants, je ne traite pas contre le mildiou, n’ayant jamais eu de grosses
attaques et j’enlève les doryphores à mesure qu’ils apparaissent.
Les maïs et sorgho sont soumis au même traitement, semis
avant / après une grosse pluie et zou, on laisse faire.
Les cucurbitacées de même, tous autres légumes au même
régime.
… impossible me direz-vous, c’est vrai, les salades sont les
privilégiées du potager, elles sont arrosées les journées les plus chaudes.
Et les sources coulants dessous le potager - il doit y en avoir deux - aident
aussi en partie.
Mais une chose est sûre, plus on arrose un potager, plus il
va produire, des fruits souvent assez fades si l’excès est là, mais à la
première absence, tout réclamera de l’eau et n’y survivra pas.
Un peu de rudesse et de combativité feront du bien à tous vos légumes et ils
vous le rendront par des fruits plus nombreux, certes, un peu plus petits, mais
tellement plus goûteux !
Belle saison à tous !